Coucou à toi, maman d’ado!
J’espère que tu te portes bien et que tu arrives à résister au vortex de la rentrée…
Les choses se calmeront bientôt, rassure-toi.
Qui dit rentrée dit pour certains, adolescents qui retournent sur les bancs d’école, commencent un apprentissage, se cherchent encore, ou même glandouillent en attendant de trouver leur voie…
Peut-être que tu es le parent de l’un de ces énergumènes que l’on appelle « adolescent » ou que tes enfants ont pris la route de la pré-adolescence.
Mais un adolescent c’est quoi? Définition… (tu as la réf? :-P)
L’adolescence est « la période de la vie humaine entre la puberté et l’âge adulte ; jeunesse ». L’OMS définit l’adolescence comme une étape qui va de 10 à 19 ans, et la jeunesse comme la période qui s’étend de 15 à 24 ans.
Et là, tu réalises, que tu es en plein dedans… ou presque LOL!
Pour ma part, ma fille a 12 ans, et clairement, les effluves de l’adolescence sont de plus en plus présentes…
Je ne la reconnais plus tout à fait.
Et autant je trouve cela merveilleux de la voir grandir et devenir une jeune femme magnifique, autant ça me fait complètement flipper.
J’ai peur de ne pas savoir l’accompagner dans ce chemin qui la mènera à l’âge adulte, de tout rater, qu’elle me déteste, etcétéra.
Pourquoi? Parce que je me rappelle de la mienne… d’adolescence…
Et je peux te dire que je n’ai pas été déplus douces avec mon entourage.
Et en même temps, c’était nécessaire.
Ce que je voudrais, c’est que mes enfants se sentent accompagnés et compris sur ce chemin, et pas ligotés, sabotés, brimés, avec un sentiment d’être incompris.
J’essaie. Vraiment. Et même si je me souviens que c’est un passage, et qu’ils doivent en passer par là pour devenir des adultes accomplis, ça me met en réaction.
Je voudrais te partager un texte qui m’a émue aux larmes, et qui résume tout.
Le voici:
« Cher parent, voici la lettre que je voudrais pouvoir t’écrire.
Ce conflit dans lequel nous sommes maintenant, j’en ai besoin. J’ai besoin de ce combat. Je ne peux l’expliquer parce que je n’ai pas le vocabulaire pour le faire, et de toute façon ce que je dirais n’aurait pas de sens. Mais j’ai besoin de ce combat. Désespérément.
J’ai besoin de te détester pour le moment, et j’ai besoin que tu y survives. J’ai besoin que tu survives au fait que je te haïsse, et que tu me haïsses. J’ai besoin de ce conflit, même si je le hais. Peu importe ce sur quoi nous sommes en conflit : l’heure du coucher, les devoirs, le linge sale, ma chambre en désordre, sortir, rester à la maison, partir de la maison, ne pas partir, la vie de famille, petit-e- ami-e-, pas d’amis, mauvaises fréquentations. Peu importe. J’ai besoin de me battre avec toi au sujet de ces choses et j’ai besoin que tu t’opposes à moi en retour.
J’ai désespérément besoin que tu tiennes l’autre extrémité de la corde. Que tu t’y accroches fermement pendant que je tire de mon côté, tandis que je tente de trouver des appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens. Avant je savais qui j’étais, qui tu étais, qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus. En ce moment, je cherche mes limites, et parfois je ne peux les trouver qu’en te poussant à bout. Repousser les limites me permet de les découvrir. Alors je me sens exister, et pendant une minute je peux respirer. Et je sais que tu te rappelles l’enfant plus gentil que j’étais. Je le sais, parce que cet enfant me manque aussi, et parfois cette nostalgie est ce qu’il y a de si pénible pour moi en ce moment.
J’ai besoin de ce combat et de constater que, quelle que soit l’intensité de mes émotions, elles ne nous détruiront ni toi ni moi. Je veux que tu m’aimes même quand je donne le pire de moi-même, même quand il semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que tu t’aimes toi et que tu m’aimes moi, pour notre bien à tous les deux. Je sais que ça craint de ne pas être aimé et d’être étiqueté comme étant le méchant. Je ressens la même chose à l’intérieur, mais j’ai besoin que tu le tolères, et que tu obtiennes de l’aide d’autres adultes. Parce que moi je ne peux pas t’aider pour le moment. Si tu veux te réunir avec tes amis adultes et former un « groupe de soutien pour survivre à la fureur de votre adolescent », ça me va. Ou parler de moi derrière mon dos, je m’en fiche. Seulement ne m’abandonne pas. N’abandonne pas ce combat. J’en ai besoin.
C’est ce conflit qui va m’apprendre que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. C’est ce conflit qui va m’apprendre que des sentiments négatifs ne signifient pas la fin d’une relation. C’est ce conflit qui va m’apprendre à m’écouter moi-même, quand bien même cela pourrait décevoir les autres.
Et ce conflit particulier prendra fin. Comme tout orage, il se calmera. Et je vais l’oublier, et tu l’oublieras. Et puis il reviendra. Et j’aurai besoin que tu t’accroches de nouveau à la corde. J’en aurai besoin encore et encore, pendant des années.
Je sais qu’il n’y a rien de profondément satisfaisant pour toi dans ce rôle. Je sais que je ne te remercierai jamais probablement pour ça, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait, pour tout cela, je vais probablement te critiquer. Il semblera que rien de ce que tu ne fais ne soit jamais assez. Et pourtant, je m’appuie entièrement sur ta capacité à rester dans ce conflit. Peu importe à quel point je m’oppose, peu importe combien je boude. Peu importe à quel point je m’enferme dans le silence.
S’il te plaît, accroche-toi à l’autre extrémité de la corde. Et sache que tu fais le travail le plus important que quelqu’un puisse faire pour moi en ce moment.
Avec amour, ton adolescent. »
Texte original: The Letter Your Teenager Can’t Write You, par Gretchen Schmelzer
Peut-être que comme moi, tu es en larmes en ce moment, après cette lecture.
Chaque fois que je lis ce texte, une vague d’émotions me submerge.
Peut-être parce que d’une certaine façon, j’aurais voulu que les choses se passent différemment pour moi. Avec mes parents. Et surtout parce que je réalise à quel point ce passage est important, et à quel point nous devons tout faire pour accompagner nos enfants le long de ce chemin.
L’enfance construit l’amour, les valeurs et l’adolescence construit la confiance, les racines, la foi.
Alors courage à toi sur ce chemin.
Sache que tu n’es pas seule.
Christelle
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